Le premier ministre du Québec, M. François Legault, est fier de remettre les prix Reconnaissance jeunesse 2022 aux 11 lauréats.
Voici le nom des personnes récompensées :
Élève au collège de Champigny, Alek Guitard a réalisé, au détour d’une analyse des besoins de son milieu, dans le cadre d’un cours, que la communauté étudiante profiterait de la création d’un vecteur de nouvelles qui lui permettrait de partager les initiatives exceptionnelles au sein de l’école. C’est avec beaucoup de travail acharné et de leadership qu’il a cofondé, en pleine pandémie, Le Camelot, un média entièrement électronique, accessible sur les plateformes officielles de l’école et sur certains réseaux sociaux. Les sujets couverts par le journal sont variés et profitent à la mission éducative de l’école. M. Guitard s’organise pour produire des articles de grande qualité et pour obtenir des contenus exclusifs, tels qu’une entrevue avec la vice-première ministre, Geneviève Guilbault, sur le leadership et la place des femmes en politique. À cela s’ajoutent ses nombreuses heures en tant que cadet et commandant instructeur, dans le Programme des cadets de l’air de l’Aviation royale canadienne, et son implication dans plusieurs comités de l’école, alors qu’il réussit à maintenir des résultats scolaires élevés. Considérant que M. Guitard a démarré ses études secondaires avec quelques difficultés qu’il a surpassées et qu’il a consacré un nombre élevé d’heures à ses implications sociales, malgré la pandémie, on peut affirmer qu’il est un exemple de détermination pour ses pairs et une source d’inspiration pour le Québec.
Soutenir les individus dans leur progression et les aider à persévérer et à s’épanouir dans leur milieu de vie : voilà ce qui anime Annie Thériault au quotidien. Sous l’aile de la Direction de la protection de la jeunesse, Mme Thériault a passé 16 ans à alterner entre ses familles d’accueil et sa famille biologique. Elle a su puiser, dans son expérience, la force et la résilience nécessaires pour choisir de consacrer sa carrière à aider celles et ceux qui, comme elle, sont poussés par la vie sur un chemin plus difficile. Elle a été, tour à tour, déléguée dans son milieu scolaire, bénévole, animatrice, entraîneuse, technicienne d’intervention en loisirs, instigatrice de programmes sportifs pour jeunes filles et conférencière. Son parcours est une véritable source d’inspiration et un exemple de résilience et de détermination pour les jeunes Québécoises et Québécois.
Permettre aux membres des minorités visibles et aux Autochtones de ressentir l’appartenance à la société montréalaise : voilà l’objectif que poursuit Taina Mueth, assistante de recherche à l’Université Concordia, avec la plateforme Je suis Montréal. Cofondé par Mme Mueth, en 2018, le site Web rend la culture accessible, pour démocratiser le savoir et pour offrir à des groupes de personnes ciblés une voix et une fenêtre sur leur existence dans la métropole. Je suis Montréal vise à faire tomber les barrières liées au racisme, mais aussi à l’identité de genre ou à l’orientation sexuelle. Les initiatives portées par la plateforme sont de plus en plus populaires. Ainsi, si 250 personnes ont participé à la toute première exposition photographique, la deuxième réalisation, soit une vidéo sur l’immigration et l’inclusion à Montréal, a été visionnée par plus de 12 500 personnes. Forte de son succès, la plateforme a diffusé des récits sur l’effacement des personnes victimes de racisme dans le narratif de l’histoire de Montréal et du Québec, une production vue par plus de 30 000 personnes. Elle est une source d’inspiration dans la lutte contre la discrimination au Québec.
C’est à l’âge de 10 ans que Xavier Courcy-Rioux a commencé à s’engager socialement pour différentes causes. Dès l’entrée au secondaire, le dévouement de M. Courcy-Rioux pour la cause environnementale s’est exprimé et a fait de lui un jeune engagé. D’abord dans le comité vert de son école, puis dans C-Vert, M. Courcy-Rioux a su générer des changements positifs au sein de sa communauté, par exemple en verdissant un centre de la petite-enfance et en participant à des distributions alimentaires auprès de personnes itinérantes. Il a également participé à plusieurs initiatives, dans son parcours scolaire, et continue aujourd’hui ses démarches pour la protection de notre planète. On peut souligner, entre autres, sa participation à l’initiative Génération climat, des YMCA du Québec, et à la COP 26, où il a eu l’occasion d’interpeller des élus provinciaux et fédéraux afin d’obtenir un engagement envers la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Son esprit stratégique et son altruisme le distinguent et font de lui un jeune homme d’exception, qui inspire ses pairs à agir contre les changements climatiques.
Dès le début de la pandémie, Steven Bilodeau a contribué à contrer l’isolement des aînés en mettant rapidement sur pied un service d’appels téléphoniques effectués par de jeunes bénévoles. Cette initiative a aidé plusieurs personnes âgées à mieux supporter la solitude induite par le confinement et a certainement contribué à une réduction des problèmes de santé mentale liés aux mesures de distanciation sociale. M. Bilodeau a également à son actif plusieurs actions pour soutenir la santé de ses concitoyennes et concitoyens, puisqu’il s’est aussi engagé, au fil des années, dans plusieurs associations telles que la Fondation Réa et Oxfam Québec. Les réalisations de M. Bilodeau sont d’autant plus admirables qu’il vit lui-même avec des enjeux de santé mentale. Le jeune homme a décidé de puiser, dans ses conditions, la force de se surpasser et l’envie d’aider les autres à surmonter leurs difficultés. Il est un exemple de résilience pour les jeunes Québécoises et Québécois.
C’est avec beaucoup de détermination et d’engagement qu’Alex Gagné a pu mettre sur pied, du haut de ses 18 ans, sa fondation, qui a connu un succès immédiat. Il a rallié, au fil des années, une équipe de 15 jeunes bénévoles pour gérer À deux pas de la réussite et établir des partenariats uniques avec les centres de services scolaires et les cégeps de la région de Lanaudière, ainsi qu’avec l’Université du Québec à Trois-Rivières. La fondation comporte un volet d’aide financière, qui offre aux enfants moins nantis tout le matériel nécessaire pour la rentrée scolaire, et un volet de tutorat gratuit pour les élèves en difficulté d’apprentissage. M. Gagné a pu amasser plus de 350 000 $ en dons privés. Depuis la création d’À deux pas de la réussite, ce sont plus de 650 jeunes qui ont reçu des services.
Daisy Bellefleur est la première personne issue d’une communauté autochtone à avoir été nommée ministre dans l’histoire du Parlement jeunesse du Québec qui en était à sa 72e législature. Étant issue de la communauté innue de Nutashkuan, elle s’est inspirée du modèle familial de sa nation afin de présenter au Parlement jeunesse du Québec, un projet de loi concernant la communautarisation de la famille. Elle a su s’adapter avec brio aux difficultés de la participation à distance au Parlement jeunesse, et ce, dans des délais très courts, en plus de ne pas s’être laissé intimider par le décorum et le protocole d’usage dans ces circonstances. Mme Bellefleur agit, tant au sein du Parlement jeunesse que dans sa communauté ou même encore à l'international lors de sa participation au Parlement jeunesse Wallonie-Bruxelle, comme une mentore pour encourager les jeunes à s’intéresser aux processus législatifs québécois, en faisant d’eux des citoyennes et citoyens bien préparés, aptes à apporter leur voix à la société et a sensibilisé ses collègues allochtones à la réalité des jeunes autochtones. Elle est un modèle inspirant pour ceux et celles qui l’ont côtoyé. Son leadership, son ouverture et sa volonté sont des qualités inspirantes pour les jeunes du Québec.
Artiste de cirque originaire de Kuujjuaq, Saali Kuata jongle avec habileté entre ses responsabilités circassiennes et son rôle d’agent d’intégration sociale. Il a participé activement à la création d’un spectacle de cirque en inuktitut avec sa compagnie, Tupiq A.C.T., joué sur les scènes professionnelles en 2021; une façon originale de contribuer à la représentation des Autochtones dans le monde du spectacle, tout en permettant aux jeunes issus de ces communautés de s’exprimer par les arts du cirque. M. Kuata est également instructeur de cirque social; un engagement à travers lequel il transmet son leadership et sa résilience, dans le respect de son identité culturelle, à des jeunes de sa communauté. Son expérience auprès des communautés non autochtones, ainsi que d’associations comme Résilience Montréal et Tasiutigiit, ouvre le dialogue et encourage les échanges ainsi que la reconnaissance de la culture inuite et de son apport au Québec. M. Kuata est une inspiration pour les jeunes Autochtones qui souhaitent participer à la vie collective québécoise, tout en embrassant leurs origines.
En alliant l’enseignement de l’anglais langue seconde et le plaisir d’entreprendre, Marie-Line Cloutier a su capter l’attention de ses élèves et leur inculquer le goût de concrétiser leurs idées. Les initiatives ont lieu, chaque année, dans sa classe, en anglais. En pleine pandémie, Mme Cloutier a conclu un partenariat avec une résidence pour personnes âgées afin d’apporter de la joie et du réconfort aux ainés en ces temps d’isolement. Les jeunes de sa classe ont fabriqué à la main, à partir d’objets recyclés, des lampes en verre et des pots dans lesquels ils ont déposé des messages positifs et qu’ils ont offerts aux personnes résidentes. Des rencontres virtuelles avec les élèves ont également eu lieu afin de briser la solitude des personnes âgées. Cette façon d’enseigner relève d’une approche holistique, où l’apprentissage de l’anglais se fait en même temps que l’acquisition d’un sens civique profond et des sentiments de fierté, d’engagement et d’indépendance. Mme Cloutier souhaite que son approche pédagogique, qui marie langue et esprit d’entreprise, inspire d’autres enseignantes et enseignants du Québec à l’imiter. C’est pourquoi elle a créé un site Web qui offre des conseils pour implanter l’entrepreneuriat en classe.
L’engagement de Josianne Daigle est palpable : l’intervenante a en effet choisi de travailler en maison de jeunes dès le début de sa carrière. C’est cette expérience qui a convaincu Mme Daigle de continuer à s’impliquer auprès de la jeunesse marginalisée, à qui elle a toujours offert son sourire et sa compassion sans condition. Au fil des années, elle a élaboré et mis en place de multiples initiatives pour améliorer la condition des adolescentes et adolescents et des jeunes adultes, notamment en implantant des lits d’urgence en itinérance et en agissant auprès des jeunes filles victimes d’exploitation sexuelle. Mme Daigle participe également à de nombreuses concertations à portées locale et nationale pour s’assurer de donner une voix aux plus démunis de la société. Elle veille à ce que chaque personne reçoive de la bienveillance et de l’empathie et soit traitée avec dignité. Elle est un exemple de dévouement sans limites auprès de nos jeunes en difficulté.
C’est lors d’un voyage au Sénégal, pour une mission humanitaire avec la fondation qu’il a créée, que Sidi Ba a eu l’idée de concevoir une barre énergétique écoresponsable. De là est née l’entreprise Haumana, que M. Ba a cofondée avec son partenaire d’affaires en 2019. L’entreprise se donne comme mission de combattre le suremballage et le gaspillage alimentaire, notamment en conditionnant les articles dans des sacs de papier recyclable, en n’utilisant aucun agent de conservation et en produisant seulement la quantité nécessaire à la demande. La volonté de M. Ba d’aider le monde ne s’arrête pas là, puisque son entreprise soutient également une vingtaine d’artisanes sénégalaises en s’approvisionnant en matières premières directement auprès des microentreprises de ces dernières. De plus, M. Ba s’est associé à deux professeurs de HEC Montréal pour offrir à des étudiantes et étudiants une visite de son entreprise. Il a également collaboré avec Les Offices jeunesse internationaux du Québec pour organiser un voyage afin de démontrer, à l’aide de capsules vidéos, les répercussions positives de son entreprise au Sénégal. M. Ba prononce aussi des conférences destinées à des étudiantes et étudiants d’universités québécoises. Sa détermination, son leadership et son esprit entrepreneurial sont source d’inspiration pour les jeunes du Québec.
Mise à jour : 1er juin 2022
Mise en ligne : 25 mai 2022