Le ministre de la Culture et des Communications, ministre responsable de le jeunesse et ministre responsable de la région de l’Outaouais, Mathieu Lacombe, ainsi que son adjoint parlementaire, Samuel Poulin, sont fiers de remettre les prix Reconnaissance jeunesse 2024 aux 10 personnes lauréates.
Voici le nom des personnes récompensées :
Dans tous ses projets, Benisha Mukandila travaille avec passion et détermination au bien-être des jeunes et souhaite contribuer positivement à la société québécoise. La fondation de l’association Les Survivants, en 2020, constitue l’une de ses grandes réalisations. Ce regroupement vise à aider les jeunes de 15 à 35 ans à avoir une meilleure estime de soi. Depuis août 2023, Benisha Mukandila occupe le poste de présidente du conseil jeunesse de la Ville de Longueuil, pour un mandat de 2 ans. À ce titre, elle contribue notamment à faciliter le dialogue intergénérationnel et veille à ce que la voix des jeunes soit entendue. Comme porte-parole du Mois de l’histoire des Noirs de la Ville de Longueuil en 2024, Benisha Mukandila a œuvré à accroître la participation des jeunes dans la programmation de l’événement. Pour ce faire, en collaboration avec les autres membres du conseil jeunesse, elle a organisé un cercle de lecture mettant en lumière des autrices et des auteurs afro-descendants, de même qu’une conférence, qui a réuni une centaine de jeunes et suscité des discussions enrichissantes sur l’estime de soi et l’identité. Assurément, Benisha Mukandila est une véritable leader communautaire, faisant profiter les jeunes et la société de ses compétences et de son dévouement.
Demetry Cloutier rêvait de travailler dans le milieu de l’intervention communautaire depuis l’âge de 10 ans. Nous pouvons dire aujourd’hui que son souhait a été réalisé! À 27 ans, il est en voie de mettre sur pied son propre organisme pour aider les personnes aux prises avec des problèmes d’itinérance et d’exclusion ou des difficultés liées à leur identité de genre, des situations qu’il a lui-même vécues. Issu d’un milieu familial dysfonctionnel et ayant un trouble du langage, Demetry Cloutier a connu beaucoup d’instabilité et de violence dans sa jeunesse. Mais c’est grâce au soutien de sa grand-mère ainsi que de travailleurs et de travailleuses de rue qu’il a emprunté le chemin de l’entraide au lieu de celui de la criminalité. Demetry Cloutier est un véritable exemple de persévérance et d’engagement citoyen. Celui pour qui redonner au suivant est une priorité offre à son tour aux jeunes l’aide qu’il a reçue pour s’en sortir. Parmi ses nombreuses réalisations, il a été bénévole à MIELS Québec, travaille comme intervenant pour le Groupe de recherche et d’intervention psychosociale, est membre du comité jeunes du Collectif Ex-placé DPJ et représentant des locataires au Centre Jacques-Cartier, à Québec. En 2017, il a été récompensé d’un prix Leviers, remis par le Regroupement des organismes communautaires autonomes jeunesse du Québec.
Diplômé en travail social, François Boucher a commencé sa carrière comme travailleur de rue avant d’occuper les fonctions d’intervenant au Carrefour jeunesse-emploi Drummond, à Drummondville, où il travaille pour le bien-être des jeunes depuis 18 ans. Il est actuellement conseiller dans le cadre du programme de réinsertion sociale Tandem, qui vise à améliorer l’autonomie des jeunes adultes. Ses collègues et les jeunes qu’il soutient ne tarissent pas d’éloges à son endroit. Toutes et tous s’entendent pour dire que l’intervenant possède une écoute et une ouverture d’esprit exemplaires, et qu’il a une capacité remarquable à trouver des solutions créatives et adaptées à chacune des situations. Il se montre aussi disponible, dévoué et engagé pour contribuer à améliorer les services offerts aux jeunes. Au fil des années, François Boucher a réussi à tisser des liens forts avec les organismes partenaires et le milieu de la santé. Actif à plusieurs tables de concertation, dont la Table des partenaires en itinérance et la Table régionale en exploitation sexuelle, il exerce une influence positive sur de nombreuses personnes grâce à son empathie sincère, son sens de l’humour et sa vaste expérience dans l’intervention auprès des jeunes. Sans contredit, le musicien à ses heures représente une immense source d’inspiration pour celles et ceux qui le côtoient!
Gabriel Dubé se distingue grâce à sa remarquable créativité et à son engagement dans sa communauté. Il a fait preuve de beaucoup de détermination et d’initiative en fondant, en 2023, le festival Week-End Festif, à Montmagny. Pour obtenir du soutien financier, il a frappé aux portes de la Ville, de la MRC, des élus et des élues ainsi que des entreprises de la région. C’est aussi lui qui a négocié avec les groupes musicaux et recruté les bénévoles. Le Week-End Festif a attiré quelque 600 personnes au plus fort du festival. Pour une première, l’événement peut être qualifié de succès! À tel point qu’une seconde édition est prévue les 28 et 29 juin 2024. La réussite de cet événement constitue également un important accomplissement personnel pour l’entrepreneur passionné. Victime d’intimidation dans sa jeunesse et ayant connu des difficultés scolaires et familiales, Gabriel Dubé a néanmoins démontré énormément de persévérance, notamment dans sa recherche d’emploi avec l’aide du Carrefour jeunesse-emploi de la région de Montmagny, après avoir quitté l’école en 3e secondaire. Aujourd’hui, en plus d’être l’organisateur du Week-End Festif, il fait partie de l’équipe du Carrefour comme agent à l’accueil. Il est aussi membre de la Chambre de commerce et d’industrie de la MRC de Montmagny et chroniqueur pour le webzine Ondes Chocs.
À 12 ans, Gabrielle Vachon-Laurent manifestait déjà une volonté de s’impliquer en tant que femme autochtone. Ce qui était pour elle à cette époque une lointaine ambition s’est concrétisé avant même qu’elle atteigne l’âge de 30 ans. Et elle n’a pas l’intention de s’arrêter là! Au contraire, elle dit souhaiter continuer longtemps à œuvrer à l’inclusion et au rayonnement des jeunes des Premières Nations. Gabrielle Vachon-Laurent est engagée dans plusieurs organisations autochtones, dont le Réseau Jeunesse des Premières Nations Québec Labrador à titre de directrice générale par intérim, Femmes Autochtones du Québec à titre de vice-présidente du conseil de direction et la Coop Nitaskinan à titre de présidente. Elle participe également à différents comités et recherches universitaires afin de mieux faire connaître les cultures autochtones et de sensibiliser la population aux réalités des Premières Nations. Porte-parole de la Grande semaine des tout-petits 2024 ainsi qu’ambassadrice de la Semaine intergénérationnelle de la transmission culturelle de la Commission de la santé et des services sociaux des Premières Nations du Québec et du Labrador, Gabrielle Vachon-Laurent se dit fière d’aider les jeunes autochtones à faire valoir leur point de vue et à prendre leur place, notamment dans les organisations et aux tables de concertation. Sans contredit, elle est une grande source d’inspiration pour les femmes et les jeunes des communautés autochtones.
Malgré sa différence, Gabryel Bouchard a à son actif des réalisations exceptionnelles. Il représente même un modèle pour plusieurs jeunes. Car rares sont les personnes, neuroatypiques ou non, à pouvoir se vanter d’avoir écrit 2 livres s’étant vendus à 10 000 exemplaires au Québec et dans plus de 15 pays! Respectivement publiés en 2020 et en 2022, ces livres, L’autisme raconté aux enfants et La dyspraxie (trouble développemental de la coordination) racontée aux enfants, rédigés en collaboration avec sa mère, aident les jeunes, les parents ainsi que les intervenantes et les intervenants à mieux comprendre les troubles neurocomportementaux. Son deuxième livre a d’ailleurs été finaliste au prix littéraire Hackmatack – Les choix des jeunes. Pour Gabryel Bouchard, il est important d’aider les jeunes comme lui à se sentir compris et bien accompagnés dans leur développement. C’est pourquoi il prend toujours le temps de répondre à ses lectrices et lecteurs afin de les soutenir et de les encourager à se dépasser. À l’approche de la fin de son secondaire au Collège Clarétain, à Victoriaville, Gabryel Bouchard peut être fier non seulement d’avoir sensibilisé les élèves et le personnel enseignant aux réalités des personnes autistes, mais aussi d’avoir fait preuve de persévérance scolaire et d’engagement dans son milieu scolaire, notamment dans l’équipe d’improvisation. Il a d’ailleurs été reconnu par le Collège comme ambassadeur Clarétain.
Joëlle McNeil Paquet est directrice générale de L’Antre-Jeunes de Mercier-Est depuis 2019, après avoir occupé des postes d’intervenante dans les maisons des jeunes et les milieux défavorisés, puis de coordonnatrice au sein de l’organisme montréalais. Cette jeune administratrice ne manque pas d’énergie, d’ambitions, ni d’idées. À preuve, dès son arrivée à L’Antre-Jeunes, elle a consolidé les activités et les services existants et en a créé d’autres avec une volonté d’innover. Elle a ainsi contribué à donner un nouveau souffle à l’organisme, dont les retombées des interventions rejaillissent aujourd’hui au-delà du quartier Mercier-Est, voire de l’arrondissement de Mercier–Hochelaga-Maisonneuve. Parmi les projets réalisés par Joëlle McNeil Paquet depuis près d’une décennie, notons l’offre d’aide alimentaire pour pallier la disparition d’un organisme du quartier, des activités de sensibilisation dans les écoles, des cours et des ateliers de musique dans les maisons des jeunes et des activités culturelles dans les milieux défavorisés pour faciliter l’intégration des nouvelles familles résidantes. De plus, grâce à sa détermination, deux maisons des jeunes ont pu ouvrir la fin de semaine, un souhait formulé par la communauté depuis près d’une vingtaine d’années. Joëlle McNeil Paquet représente une véritable inspiration en ayant fait de L’Antre-Jeunes une référence pour la jeunesse dans l’est de Montréal.
Agente de projets aux services éducatifs de l’Institut Tshakapesh, Liette Ishpatau démontre un engagement profond dans toutes ses réalisations. Dans les dernières années, en plus de ses activités professionnelles, elle a participé à la mise sur pied d’un camp de leadership pour les jeunes des Premières Nations ainsi qu’à l’organisation du Rassemblement jeunesse innu #SHIPISHKAU et a fait du bénévolat dans sa communauté, notamment à l’occasion du festival Mamuk Nutashkuan, qui vise à sensibiliser les jeunes aux problèmes de toxicomanie et à prévenir le suicide. Également passionnée de volley-ball et entraîneuse à ses heures, Liette Ishpatau joue un rôle significatif auprès des jeunes en les encourageant à s’impliquer dans des activités sportives et culturelles positives. Elle crée des liens sécurisants avec elles et eux, favorisant ainsi, plus largement, l’entraide dans la communauté et le développement d’un fort sentiment d’appartenance. Son influence sur le bien-être et l’épanouissement des jeunes de sa nation est indéniable. Liette Ishpatau se distingue aussi par son leadership, car elle dotée d’une capacité remarquable à déterminer les besoins et à proposer des actions novatrices pour y répondre. Sa passion pour son travail et l’importance qu’elle accorde au respect, à l’inclusion, à l’écoute et à la collaboration suscitent l’admiration.
« Je n’ai pas été le plus facile des résidents, je le sais, mais tu n’as pas hésité à me donner une deuxième chance. Ça, Nat, crois-le ou non, ç’a changé ma vie. » Les témoignages comme celui-ci sont nombreux et ils expriment la reconnaissance des jeunes envers Natasha Rancourt Payant pour le soutien qu’elle leur a offert comme intervenante, puis coordonnatrice depuis 2021, à la résidence d’hébergement transitoire Belvédère Jeunesse Outaouais. Ils démontrent aussi l’influence directe et positive qu’elle a sur le parcours des jeunes hébergés. Car Natasha Rancourt Payant croit profondément au potentiel de ces derniers et dernières : elle souhaite leur insuffler toute la confiance qu’ils et elles méritent pour leur permettre de voir leur avenir avec optimisme. Admirée pour son engagement et son esprit d’initiative, Natasha Rancourt Payant œuvre également à sensibiliser la communauté aux besoins des jeunes et à amener ses concitoyennes et concitoyens à contribuer, à leur façon, aux ressources d’aide. À titre de coordonnatrice, elle a développé plusieurs partenariats, et continue de le faire, afin de faciliter le cheminement des jeunes vers l’autonomie et de trouver des solutions pour qu’ils et elles gardent leur logement. Celle qui accomplit son travail avec cœur et passion constitue un modèle pour ses collègues et les jeunes, ainsi qu’une référence pour les partenaires du réseau communautaire.
Animatrice de vie pastorale, spirituelle et communautaire au Collège de Lévis depuis 2013, Valérie Laflamme-Caron démontre une créativité exceptionnelle dans l’élaboration de ses projets éducatifs, basés sur l’interactivité et la coopération. Ses activités inspirées de l’actualité et des enjeux de société se démarquent non seulement par leur inventivité, mais également par l’engouement qu’elles suscitent auprès des jeunes. Parmi ses réalisations, Valérie Laflamme-Caron a fondé, avec un groupe d’élèves, le Bazar étudiant. Cette coopérative a pour mission de revendre à petits prix les vêtements de la garde-robe scolaire et de réinvestir l’argent obtenu dans d’autres projets, comme le Jumel’âge intergénérationnel, qui favorise, au fil de visites mensuelles, l’établissement de relations durables entre des jeunes et des personnes aînées. Valérie Laflamme-Caron a aussi mis sur pied le premier conseil des élèves du Collège de Lévis, lancé une initiative d’intervention par le plein air pour les élèves en difficulté et travaille actuellement à un projet de coopération internationale, en collaboration avec l’organisme AVES. Grâce à sa créativité et à son dynamisme, la jeune animatrice fait vivre aux élèves de multiples expériences enrichissantes et marquantes pour les amener à s’ouvrir au monde et à s’engager dans leur communauté.
Mise à jour : 5 juin 2023
Mise en ligne : 31 mai 2023